Atterrissage et Vortex

[Jean Pierre Bayle 590]

Bonjour

Hormis les cas ou, suite à un incident mécanique (rare) ou à une erreur de pilotage (fréquente), le Multirotor rejoint la planète plus tôt que prévu, un vol normal se termine par un atterrissage maîtrisé. La procédure que l'on observe le plus fréquemment, et c'est celle qui est adoptée généralement par les débutants, est la suivante : on amène le Multirotor à la verticale du point d'atterrissage, et à une altitude d'environ 1,50 m à 2 m ; ensuite, on descend verticalement en réduisant les gaz ; dans la quasi-totalité des cas, cela se passe bien. Toutefois, lorsque l'atmosphère est particulièrement calme et le Multirotor d'une certaine dimension (comme un 350 QX ou un Q500), on peut observer un comportement étrange : le début de la descente se passe normalement mais, brusquement, la descente s'accélère et le Multirotor devient instable avant de se récupérer, généralement , à quelques dizaines de centimètres du sol.

 

Que s'est-il passé ? Le phénomène aérodynamique à l'origine de ce comportement est ce qu'on appelle un vortex. L'explication simple (voire simpliste) est la suivante. Lorsque le Multirotor est en stationnaire, il prend de l'air "propre" au-dessus de lui et le rejette vers le bas pour assurer sa sustentation. Il y a donc un flux d'air vertical (appelé "Vortex") de haut en bas ; si vous faites descendre le Multirotor dans ce flux, il aura du mal à trouver de l'air "propre" et descendra de plus en plus vite jusqu'à ce qu'il en retrouve. Il y a décrochage ! Ce phénomène peut apparaître, non seulement à l'atterrissage, mais aussi, à chaque fois que vous descendez verticalement.

 

La solution consiste à descendre en translation ; c'est ce que font les hélicos dans la réalité ; l'approche se fait généralement sous un angle de 45 degrés et il n'y a pratiquement pas de période de stationnaire. Personnellement, je n'utilise pas la fonction RTH ( return to home) jusqu'au bout pour éviter cette descente verticale ; je reprends les commandes lorsque le Multirotor est revenu à proximité. S'il y a du vent, ce dernier chassera le Vortex du dessous du Multirotor qui trouvera toujours de l'air " propre". Dans un prochain post, j'aborderai plus en détail la façon d'atterrir.

 

Bons vols

[DTOXX 12]

Salut Jean-Pierre, super la petite explication, sympa !

[Tite 65]

Salut

On devrait te nommer major instructeur (ou l'inverse je ne m'en souviens plus....)

Modifié 17 janvier 2016 par Tite

[keopscav 39]

Hello Jean Pierre,

Merci pour l'explication et l'astuce

[Nours Nou 89]

Bonjour,

 

Je pensais cela valable uniquement pour l'hélico pas pour du multi.. C'est bon à savoir

 

Le fait d'avoir plusieurs hélices n'empechent pas ce phénomene?

[Jean Pierre Bayle 590]

Non ; en fait tu as 4 petits Vortex au lieu d'un seul, et, en plus, ils ne tournent pas dans le même sens . La "qualité" de l'air est désastreuse. Cela étant, pour les petits multirotors (genre nano qx), le volume occupé par les vortex est très faible et il faut vraiment une descente très verticale et une absence totale de mouvements de l'atmosphère pour risquer ce genre de phénomène.

 

 

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Modifié 17 janvier 2016 par Jean Pierre Bayle

[Flying girafe 9]

Merci pour l'explication

 

Est ce le même phénomène : je décolle verticale, j'avance, et la, le nano qx avance en perdant de l'altitude, en émettant un sorte de vrombissements avec des petites oscillations droite/ gauche par rapport à l'axe de l'appareil. Cela dure sur 2, 3 mètres avant de stabiliser.

 

Ce n'est pas systématique, et en general quand je décolle depuis la table du salon.

[Jean Pierre Bayle 590]

Je ne pense pas, mais ça peut être un phénomène similaire : quel type de chauffage as tu ? Suivant le type, tu peux avoir des mouvements de l'air dans ta pièce (on appelle cela des mouvements de convection) qui font que le nano rencontre de l'air "turbulent"

 

 

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[Flying girafe 9]

J'ai un chauffage par le sol, une dalle électrique, qui je pense donné une chaleur assez uniforme, en plus une cheminee à foyer ouvert, qui tourne tout les soirs, d'ailleurs le nano qx y a fait un tour ce soir... Heureusement je l'ai sorti très vite et il vole encore, il a eu chaud, c'est le cas de le dire...

 

Après trois vol ce soir, en essayant de reproduire le phénomène, cela arrive pas que après décollage, mais quand j'avance assez rapidement d'un coup, genre à fond en avant, là il y a souvent une perte d'altitude que je compense par un peu plus de gaz, et la parfois ce produit le phénomène, on dirait qu'il perd ses appuis, et au lieu du zzzzzz constant, le son des hélices, ou de l'air brasser per les hélices je sais pas, donne zzrrzzrrrzzrrzzrr. Je dirai que ca "Frise". Ca vole droit avec une ondulation droite/gauche par rapport à l'axe d'environ 1 cm.

 

Je pense que la cheminée créé effectivement des thermique, associer à la translation rapide avec plus de gaz cela donne ce phénomène.

Comme je vole que dans mon salon, la plus grande pièce de la maison, et que dehors il a 10 cm de neige, je n'ai pas encore essayer le nano ailleurs, je vous dirai si cela ce reproduit quand j'aurai tester.

 

Et sinon merci pour la réponse et tout les conseils de pilotage, c'est top !

[Jean Pierre Bayle 590]

C'est manifestement un problème de turbulences thermiques, probablement dues à ta cheminée.

 

 

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[Flying girafe 9]

Salut,

 

Tu avais raison, j' ai voler aujourd'hui dans une maison en construction, en stable et en agility, et pas de phénomène de "frisage ".

 

Et je suis content, j'ai passer mes premiers Flip !

[Jean Pierre Bayle 590]

Félicitations

 

 

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[Blutch 94]

Bonjour,

 

J'aimerai juste apporter une précision aux excellentes explications de Jean-Pierre.

Il est important de faire l'approche (phase de descente en translation avant l'atterrissage) face au vent.

Si on a un léger vent arrière, le vent va "pousser" l'air précédemment brassé par le rotor dans le même sens que l'hélico et on se retrouve à nouveau en situation de vortex.

Il faut savoir qu'en hélico un vortex peut avoir des conséquences dramatiques surtout près du sol, le rotor n'a plus du tout de portance. On se retrouve aux commandes d'un gros cailloux !

Si on est suffisamment haut il faut chercher à sortir de cette masse d'air.

 

Blutch.