Encore une fois, il faut faire la différence entre les documents "informatifs" (10 commandements, guides DGAC, etc), et les documents "réglementaires" (arrêtés de 2015, SERA, code des transports, code de l'aviation civile, etc...).
Pour les monuments historiques, si on me sort que la règle N°6 des 10 commandements (document "informatif") indique :
"Certains sites sensibles ou protégés ainsi que leurs abords sont interdits de survol. Il s’agit par exemple des centrales nucléaires, de terrains militaires, de monuments historiques ou encore de réserves naturelles et parcs nationaux. Je me renseigne sur l’existence de tels sites avant d’entreprendre un vol."
, eh bien je vous dit que cette règle indique tout simplement que certains sites sont protégés d'une manière particulière, c'est à dire avec des espaces aériens à statut particuliers (zones P, R, ou D). C'est le cas notamment, comme le dit cette règle, de sites militaires (zones P ou R, mais tous les sites militaires ne sont pas concernés), des sites sensibles (certains sites de la justice par exemple, mais tous ne sont pas concernés), ou des monuments historiques (via des zones R, comme par le château de Chambord par exemple (zone R96), mais bien sûr, tous les monuments historiques ne sont pas concernés par de telles zones).
Enfin, comme cela est mentionné, il y a les réserves naturelles nationales, dont uniquement le cœur est interdit de survol (de part leur statut particulier publié à l'AIP).
Donc en fait, certains monuments historiques sont interdits de survol mais pas tous. Et pas parce qu'il sont qualifiés de "monuments historiques", mais parce qu'ils sont entourés d'une zone R.
Un terrain de football pourrait être entouré d'une zone R, il serait interdit de survol. Mais il ne serait pas interdit de survol parce qu'il serait qualifié de "stade de foot" (impliquant que TOUS les stades de foot de france soient interdits de survol), mais parce qu'il serait entouré d'une telle zone. Pour les monuments historiques, c'est pareil. La seule parade en l'absence de telles zones est l’arrête préfectoral interdisant le vol de drone à cet endroit là.
Le télépilote s'étant fait confisqué son drone par la Gendarmerie n'a pas eu le tort de survoler un monument historique, mais il a eu le tort de faire un vol en agglomération, très probablement au-dessus de personnes, et d'avoir mis en danger les biens et les personnes avec sa perte de contrôle.